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Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l’action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre. Avec la transcription de ce manuscrit de premier jet, écrit quelque deux ans après la parution de Voyage au bout de la nuit (1932), une pièce capitale de l’œuvre de l’écrivain est mise au jour. Car Céline, entre récit autobiographique et œuvre d’imagination, y lève le voile sur l’expérience centrale de son existence : le traumatisme physique et moral du front, dans l’"abattoir international en folie". On y suit la convalescence du brigadier Ferdinand depuis le moment où, gravement blessé, il reprend conscience sur le champ de bataille jusqu’à son départ pour Londres. À l’hôpital de Peurdu-sur-la-lys, objet de toutes les attentions d’une infirmière entreprenante, Ferdinand, s’étant lié d’amitié au souteneur Bébert, trompe la mort et s’affranchit du destin qui lui était jusqu’alors promis. Ce temps brutal de la désillusion et de la prise de conscience, que l’auteur n’avait jamais abordé sous la forme d’un récit littéraire autonome, apparaît ici dans sa lumière la plus crue. Vingt ans après 14, le passé, "toujours saoul d'oubli", prend des "petites mélodies en route qu'on lui demandait pas". Mais il reste vivant, à jamais inoubliable, et Guerre en témoigne tout autant que la suite de l'œuvre de Céline.

Contributeurs
François Gibault (Préfacier), Pascal Fouché (Autre contributeur)
Date de publication
5 mai 2022
Éditeur
Collection
Nombre de pages
192
ISBN ePub
9782072983252
ISBN papier
9782072983221
Taille du fichier
2 Mo
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Les libraires craquent
Commenté par Thomas Dupont-Buist de la librairie Librairie Gallimard (Montréal)
Immense événement littéraire que la publication de cet inédit de l’inénarrable Céline! Dans l’arrière-pays, l’horreur et l’absurdité intrinsèques à la guerre déchirent la cervelle en berne d’un soldat trépané. Alité dans un hôpital de campagne, il se réfugie dans la consolation pathétique de rêves lubriques, craignant tant la visite de ses parents que la découverte d’une lâcheté passée qui pourrait lui assurer un futur de fusillé. Ici, il n’y a pas de héros, sauf ceux que l’arbitraire de la providence a désignés en épinglant à la boutonnière de leur veste le clinquant d’une médaille. D’une beauté impitoyable, ce sombre joyau se dresse tel un obélisque noir à la mémoire des vies broyées sur l’autel sanglant des galonnés.